Exhibited Works

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Dans le prolongement direct des expositions monographiques que viennent de lui consacrer le musée d’Art moderne de Saint-Étienne et le musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, Damien Deroubaix (°1972 à Lille, vit et travaille à Meisenthal et Paris) présente un ensemble d’œuvres inédites qui opèrent la transition vers ses prochains grands rendez-vous institutionnels.

Intitulée Melancholia 1, en référence à la célèbre gravure d’Albrecht Dürer, l’exposition chez Nosbaum Reding anticipe d’une part celle prévue au musée de la Chasse et de la Nature à Paris en 2020, où les œuvres de l’artiste côtoieront une collection d’amulettes de différentes époques (assyrienne, gréco-romaine…). Les petits formats de la série du même nom représentent des sculptures préhistoriques (trouvées notamment dans la grotte du Mas-d’Azil, dans le sud de la France), juchées sur des têtes humaines à moitié immergées, comme autant de reliques qu’une espèce en déperdition – l’humanité – s’efforcerait vainement de sauver du déluge.

Le même esprit irrigue les grandes peintures, dont l’une reprend le célèbre motif des Musiciens de Brême, mis au goût de l’Anthropocène : ici, les rôles des animaux domestiques sont dévolus aux espèces menacées d’extinction (rhinocéros, ours polaire…), avec pour seule lueur d’espoir un arc-en-ciel – à moins qu’il ne faille y voir un commentaire ironique.

D’autre part, les grandes têtes montrées ici prennent la suite d’une série d’autoportraits réalisés pour l’exposition à Saint-Étienne, qui telles des radiographies révélaient les préoccupations récurrentes, sinon obsessions, qui trottent dans la tête de l’artiste : death metal, danse macabre, Guernica, Ouroboros… Annonçant une prochaine exposition au Kunstmuseum Reutlingen, un musée spécialisé dans la gravure sur bois, leurs successeurs affichent sur leur front des motifs de gravures réalisées par de grands artistes allemands tels qu’Erich Heckel et Max Beckmann – hommage à la longue tradition picturale dans laquelle s’inscrit Damien Deroubaix, qui se dit « en discussion permanente avec les artistes du passé ».

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Coming on the heels of his recent monographic surveys at the Museum of Modern Art in Saint-Étienne and the Museum of Modern and Contemporary Art in Strasbourg, Damien Deroubaix presents a series of new works paving the way to his upcoming museum shows.

Entitled Melancholia 1, in reference to Albrecht Dürer’s famous engraving from 1514, the exhibition at Nosbaum Reding precludes the artist’s planned exhibition at the Musée de la Chasse et de la Nature in Paris in 2020, where his works will be exhibited alongside a collection of amulets from different periods (Assyrian, Greco-Roman...). The small-format paintings of the series of the same name represent prehistoric sculptures (found among others in the cave of Mas-d’Azil, in the south of France), poised on half-immersed human skulls like relics a doomed species – humanity – is vainly trying to save from the deluge.
The same atmosphere permeates the large paintings, one of which revisits the famous motif of the Town Musicians of Bremen. In the age of the Anthropocene, the roles of the domestic animals are played by endangered species (rhinoceros, polar bear, etc.), a scant rainbow offering a faint glimmer of hope, unless it must be read as an ironic comment.

The large heads shown here expand on a series of self-portraits made for the exhibition at Saint-Étienne, which scanned the recurring, if not obsessive, concerns going through the artist’s head: death metal, danse macabre, Guernica, Ouroboros... Preparing his upcoming exhibition at the Kunstmuseum Reutlingen, a German regional museum specialising in wood engraving, they feature engravings by great German artists such as Erich Heckel and Max Beckmann – a tribute to the long pictorial tradition in which Deroubaix, who “is in constant discussion with the artists of the past” , sees himself.

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