Aline Bouvy / John Gillis, Tina Gillen, Judith Hopf, Ryan Mendoza, Pavel Pepperstein, James Rielly, Eva Seufert Portrait ?

Etant l’un des sujets les plus utilisés de la peinture occidentale des temps modernes, le portrait nous permet, dans un cadre relativement conventionnel, d’analyser les différentes tendances de la peinture contemporaine. Trace expressive de moments délirants comme chez Jonathan Meese ou bien moments intimes, retenus et poétiques chez James Rielly, l’exposition montre un vaste spectre de tendances et de moyens d’expression qui chacun renvoient aux démarches précises et engagées des différents artistes. Aline Bouvy qui, en collaboration avec son compagnon John Gillis, expose deux grands tableaux, écrit la chose suivante : « (…) Pour les deux peintures, la disposition des éléments dans l'espace renvoit toujours aux traits d'un visage, de manière plus ou moins directe/évidente. Ce sont des tentatives quant à la représentation psychologique du visage qui renverraient plutôt à la condition de l'humain, condition existentielle, spirituelle, matérielle et sociale. Comme pour les peintures de Sharp Dull (n.b. titre de leur dernière exposition personnelle à la galerie), le néon vient illuminer l'espace de la peinture dans lequel flottent les différents éléments. Notre intérêt dans ce travail porte moins sur le discours de la peinture que sur une certaine manière d'agencer des éléments mûrement choisis, fabriqués, trouvés, disposés et ensuite rephotographiés et repeints pour qu'ainsi la peinture devienne presque objet ou 'showcase', c'est-à-dire comme si la surface spatiale de la peinture devenait elle-même une vitrine d'exposition. »