Exhibited Works
Informations
Pour cette 7e exposition chez Nosbaum Reding, Manuel Ocampo a choisi d’inviter l’un de ses confrères philippins, Gaston Damag, pour l’accompagner autour d’un thème commun « Aesthetic of Discomfort ».
Les peintures de Manuel Ocampo (né en 1965 à Quezon City, Philippines, vit et travaille aux Philippines) interpellent le public par leur intensité picturale et symbolique forte. Dès le milieu des années quatre-vingt, l’artiste s’installe à Los Angeles. La Californie du Sud fournit alors ce contexte multiculturel qui lui permettra d’associer au sein de son travail histoire collective et histoire personnelle. De nombreuses expositions dans le monde entier ont, depuis sa participation à la documenta IX en 1992, mis en évidence les sujets multiples de son travail : idéologies et religions, histoire et politique, mais aussi les notions d’excès et de simulation, tout ceci à travers un regard teinté d’humour, voire scatologique. Sa figuration par moments expressive se rapproche étrangement des premiers caricaturistes politiques du 18e et 19e siècle, tout en reflétant l’héritage pop des États-Unis et le caractère burlesque d’un certain art californien. Manuel Ocampo est l’un des plus importants artistes des Philippines. Depuis les années quatre-vingt-dix, ses œuvres ont été montrées dans de nombreuses expositions personnelles et collectives aux quatre coins du globe et sont présentes dans d’importantes collections publiques à travers le monde. En 2017, il a représenté les Philippines lors de la 57e Biennale de Venise.
Gaston Damag, né en 1964 à Banaue, vit à Paris depuis une vingtaine d’années. L’œuvre de Gaston Damag est construite autour de ce qu’il nomme « une forme de nomadisme parmi les cultures ». C’est en 1989, lors de la visite d’une exposition sur les sociétés traditionnelles du Pacifique, à New-York, que son œuvre prend sa tournure actuelle. En effet, c’est lors de cette visite qu’il perçoit la vision qu’ont les Occidentaux des objets d’art et artefacts créés par les populations d’Asie du Sud-Ouest. Cette mise « sous vitrine » d’objets appartenant à sa culture d’origine suscite chez lui une réflexion sur « les contextualisations ethnographiques ou muséales ». Gaston Damag reprend depuis des sculptures africaines, asiatiques qu’il détourne dans ses peintures et installations en les plaçant en figures dominantes au centre de ses créations.
Gaston Damag a exposé dans de nombreuses expositions internationales notamment en Israël, à Paris, Saint-Etienne, Singapour, …